Ecole Centrale de Paris
C'était en 1829, sous le règne de Charles X ; les Bourbons étaient revenus à la tête de la France ; un nouveau ministère, celui de Martignac, avait pris le pouvoir ayant « mission d'ouvrir une ère de régénération politique » [1] . Cependant, l'industrie anglaise prenait un développement considérable. Un heureux hasard mit en contact cinq personnalités animées d'une même préoccupation, redresser (déjà) l’économie française du retard accumulé sur ses concurrents étrangers :
- Alphonse LAVALLÉE, docteur en droit, administrateur d'affaires nantaises, sociologue distingué
- Jean-Baptiste DUMAS, éminent savant, tout jeune alors - il était né en 1800 à Alès
- Eugène PÉCLET, né en 1793 à Besançon, maître de conférences de physique à I'EcoIe Normale Supérieure, d'où il était sorti en 1815 pour aller professer à Marseille
- Théodore OLIVIER, ancien élève de l’Ecole Polytechnique, officier d'artillerie, né à Lyon en 1793, élève préféré de Monge, professeur émérite, qui fut appelé à enseigner le cours de fortification à l’Ecole d'Artillerie de Suède par le roi Charles XIV (Bernadotte)
- Philippe BENOIT, qui ouvrit, peu de temps après sa sortie de l’Ecole Polytechnique (1812), un cabinet d'ingénieur civil s'occupant plus spécialement de l'industrie mécanique
En matière de réponse, ces éminents personnages décidèrent de fonder l’Ecole Centrale. Un acte d'association fut dressé entre les cinq fondateurs, fixant les attributions de chacun : LAVALLÉE était propriétaire, administrateur et directeur de l’Ecole ; BENOIT, DUMAS, OLIVIER et PÉCLET s'engageaient à professer, pendant vingt ans et moyennant une indemnité de 3.000 francs par an, respectivement la mécanique, la chimie, la géométrie et la physique. Ces professeurs formaient, autour de LAVALLÉE, un Conseil qui devait étudier toutes les questions touchant à l'enseignement ou à la prospérité de l'institution et ils recevaient une part des bénéfices (11/96 du bénéfice total pour chacun d'eux).
Le 25 avril 1829, le Ministre de l'Instruction Publique faisait connaître aux recteurs la création de l’Ecole Centrale. Et le 3 novembre 1829, 149 élèves entraient. PÉCLET fit la première leçon [2] .
Depuis 1829, l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures a formé plus de 40000 ingénieurs.
[1] Note de Lavallée. Histoire de l’Ecole Centrale de Pothier, page 437.
[2] Extraits de CENT ANS DE LA VIE DE L'ECOLE CENTRALE DES ARTS ET MANUFACTURES – 1829 – 1929. Léon Guillet, Editions artistiques de Paris
CentraleSupelec
Le 1er janvier 2015, CentraleSupélec voyait officiellement le jour, unissant définitivement l’École Centrale Paris et Supélec, deux grandes écoles d’ingénieurs françaises qui n’ont cessé, depuis 2009, d’intensifier leurs collaborations et réalisations communes dans leurs domaines d’activité : formation initiale, formation continue et recherche.
Partenaires depuis la mise en place en 1969 du concours commun, les deux Écoles étaient naturellement amenées à s’allier partageant les mêmes valeurs d’excellence, d’innovation, d’entreprenariat, d’ouverture internationale et de leadership. En devenant CentraleSupélec, elles se complétaient dans leurs domaines de recherche pour couvrir l’ensemble des Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes.
Aujourd’hui, forte de ses campus de Paris-Saclay, Metz et Rennes, CentraleSupélec compte :
- 4200 étudiants et 370 enseignants et enseignants-chercheurs en interaction avec son réseau international
- 3 écoles à l’étranger (Chine, Inde et Maroc) et 5 laboratoires internationaux associés (Brésil, Canada, États-Unis et Chine).
- L'École est partenaire de 176 universités étrangères et de 140 entreprises. Télécharger le rapport annuel Télécharger le livret stratégique
L'Association des Centraliens
L'Association des Centraliens regroupe l'ensemble des élèves et anciens élèves de l'Ecole Centrale Paris, préparant ou ayant obtenu le diplôme d'ingénieur délivré par cette école.
Elle a été créée en 1862 et a été reconnue d'utilité publique par décret en 1867. Elle est à but non lucratif.
Son activité s'accomplit au moyen de publications, de communications, de manifestations: la revue "Centraliens" diffuse des articles et dossiers techniques d'actualité, les groupements professionnels organisent régulièrement des rencontres avec des personnalités du monde industriel et économique, les "Entretiens de la Technologie", ouverts aux entreprises de toutes dimensions et de tous secteurs d'activités, concourent à la promotion de l'innovation et à l'essor des transferts de technologie, etc...
Son activité s'accomplit aussi au moyen d'œuvres de solidarité: en faveur de l'emploi d'abord, en recevant les offres que les entreprises envoient pour recruter des Centraliens, et en faisant connaître ces offres à des Centraliens qui peuvent alors contacter les entreprises; en faveur de l'entraide ensuite, en apportant des aides intellectuelles ou financières à ceux de ses membres qui se trouvent en difficulté morale ou matérielle.
Le Groupe Régional Bordelais
L’Association des Centraliens est organisée autour de ses Trois Piliers :
- les promotions de sortie
- les groupes professionnels
- les groupes géographiques, régionaux et internationaux
Le groupe régional bordelais, qui a organisé l’événement du 19 octobre 2012 avec les représentants locaux de Centrale Lille Nantes et Lyon, est l’un des 30 groupes métropolitains, et rassemble les anciens élèves situés géographiquement sur un territoire qui englobe la Gironde, le Lot et Garonne, la Dordogne et une partie des Landes.
Ce groupe très ancien a récemment renouvelé ses statuts (en 2006) pour réunir localement les différentes écoles de l’Intergroupe des Ecole Centrale au sein de l’Association des « Centraliens en Aquitaine » : Paris (école fondatrice), Lille, Lyon et Nantes.
Ses activités prolongent celles des associations nationales, en y ajoutant une dimension régionale. Dans ce cadre, la promotion du patrimoine est l’objet d’une attention particulière. En 2011 par exemple, une journée « Gustave Eiffel » a permis de remémorer le riche héritage que le célèbre bâtisseur, ancien élève de l’Ecole Centrale, a laissé autour de Bordeaux : passerelle du chemin de fer à Bordeaux St Jean, pont de St André de Cubzac notamment.